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J’ai cru que je savais.
J’ai cru que je pouvais.
J’ai cru que je connaissais.
J’ai cru en ma propre force, en ma propre volonté, en mes propres pensées, en mes propres savoirs, en mes propres idées.

J’ai cru en d’autres hommes, en d’autre femmes, en d’autres pensées, croyances, idéaux, projets, savoir-faire, performances, techniques et méthodes.
J’ai cru en des personnes, j’ai cru en des livres, en des images en des mirages.
J’ai cru en des rêves, en des histoires, en des couleurs, en des magies en des pouvoirs.
J’ai cru en des mondes et en des galaxies, lointaines et imaginaires.

J’ai cru en des pratiques, en des défis, en des religions et en des guerres même parfois.
J’ai cru ce que j’ai vu, j’ai cru ce que j’ai entendu, j’ai cru ce que j’ai dit.
Je t’ai cru, je vous ai cru, je nous ai cru.

Et puis je suis tombée.

Je suis tombée sur mon absence.
Je suis tombée dans la présence.

Je suis tombée comme un tombeau mort qui marchait, se croyant vivre.
Je suis tombée dans mes lambeaux, je ne voyais pas que j’en étais au berceau.
Je suis tombée du haut de mes échasses d’arrogance.
Je suis tombée au sol de ma détresse en plein cœur de l’enfance.
Je suis tombée de haut car mes yeux, mes oreilles et ma bouche, accrochés aux nébuleuses des pensées lumineuses, avaient quitté mon cœur.
Avaient quitté le cœur.

Je suis tombée dans le bruit du moteur emballé de mes grandes idées.
Je suis tombée à terre, sous terre j’ai rencontré le noir, le vide et le désespoir.

 

Enfin.

 

Libérée du besoin de croire et de la rage d’espérer.

Au pays de Je ne sais pas.

Je suis arrivée.

Ici la terre est fertile, elle danse sous mes pieds, elle fait vibrer mon corps, elle fait chanter mon cœur.
Au pays de Je ne sais pas, je vis la soro-fraternité.

Il est ici, il est maintenant.

Pour moi, pour toi, le temps d’aimer.

 

Sophie

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