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Inspirée par le poète Verlaine, je commence cette lettre de fin d’année 2022 par ces mots :
Le bonheur, une paix sans victoire.
Il advient sans combat, sans vainqueur ni vaincu.

Ce début d’hiver m’inspire, ou plutôt m’aspire,
Vers l’intérieur.
Besoin de rester tranquille, dans un espace sans mots.
De laisser au loin la forêt des pensées, des idées, des concepts.
Besoin de m’asseoir, avec tendresse, dans ma fragilité.
Et d’assouplir, chaque jour, les « coutures de mes blessures » comme disait Christian Bobin.
Besoin de laisser mourir les branches calcinées de mes vieilles peurs attisées par le bruit du monde extérieur.
Sans repousser ni aller chercher, sans ouvrir ni fermer.
Non, simplement, besoin d’écouter.
Le murmure du vent, du ciel et de la pluie.
Le souffle de vie semé encore une fois ce matin.
Sur toi, sur moi, abondant et gratuit.

Besoin de voir et de boire à la lumière de cet étang, tel un miroir jeté là, au milieu de la forêt.
Loin du bruit assourdissant d’un monde en folie.
Envie de gouter, de partager et de me réjouir.

Je choisis définitivement le face à face avec moi, avec toi, avec vous.
Car ce qui compte vraiment pour moi, c’est que nous puissions vivre, ensemble, ces moments précieux, sans fards ni faux semblants, où nous sommes des miroirs vrais l’un pour l’autre, les uns pour les autres.

J’aime que nous ressentions, joyeux, le mystère aimant qui jaillit au beau milieu de notre rencontre, alors qu’un bonheur sans défense nous enveloppe, si fragile et si doux, qu’il en est invincible.

Je te souhaite, chère amie, cher ami,
Une fin d’année baignée de la mystérieuse splendeur
Qui fait battre ton cœur.

Dans la chaleur de mon cœur,
Sophie.

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